La Structure Vivante

Entrer en Neigong, c’est se faire intime avec des perspectives profondes , y faire brûler la conscience, ouvrir un monde intérieur.
Par la gestuelle, on identifie son mouvement propre et l’on perçoit l’unité subtile , le lien caractérisant la nature du corps et son mouvement.
Lent ou Rapide, Rassemblé ou bien Répandu, Dur ou Fluide, Léger ou Lourd…. quelle que soit la forme, explorer le Qi individuel c’est proposer une attention, un regard dans les mouvements intérieurs. Et c’est comprendre par analogie les rapports qui composent la transformation, l’évolution éternelle de toutes choses.

Structures & Mouvements

Dans le silence, on perçoit alors que le corps est une immense architecture, vivante et vibrante. Sa seule présence est l’expression immédiate de son intimité. L’intimité se transforme au fil des saisons, des états, des circonstances. Et dans la diversité infinie des événements, le Qi, son état intrinsèque perdure, sans forme fixe et sans limite.
La gestuelle d’arts martiaux tels que le Taijiquan, le Xingyiquan ou le Baguazhang, révèlent les mille et un événements qui qualifient le corps de chacun. Des événements favorables à faire perdurer la forme et grandir le feu conscient, d’autres nous ramenant au Vide d’où toute forme part.
Entre Vie et Mort, la Créativité est à l’oeuvre et le gongfu, l’Oeuvre, permet toutes les expressions de l’évolution.

Géométrie du Mouvement dans les Six Grands Canaux du Corps Humain
La base est l’ouverture –kāi 開, la fermeture – hé 闔 et le pivot – shū 樞’


L’architecture du corps n’est pas fixe, elle montre l’entièreté de sa nature dans le mouvement. L’entrave du mouvement est un chemin de destruction, de retour au vide. La maladie provient de l’entrave.
Dans la gestuelle du Neigong, on découvre le mouvement dans les structures, et le corps se fait chaque fois plus dans sa représentation , nourri de la seule attention que chacun lui accorde.
L’Envie du Vivre et de l’expérience fait son chemin face aux difficultés, l’humain se fait alors artisan de son domaine propre. Il se soigne, se guérit d’exister.

Zhan Zhuang, « l’immobilité » tendant vers la conscience globale


Chaque jour, je pratique à la découverte du Qi en ce corps et des voies qu’il a tracé, voies qui me relient au monde, dans toutes les directions.
Chaque voie est à la fois expression de la Nature mystérieuse, subsconsicente, Inconsciente, et du feu conscient que représente l’Identité, la Mémoire et son Ouverture, espace du « Je » tourné alors vers l’Inconnu. De la qualité de cette relation dépend la qualité de l’évolution.
C’est dans cette méditation que se découvrent les canaux, les voies subtiles du mouvement.

On apprend à estimer leur présence et par le ressenti, on s’emploie à être créatif. On ajuste pour le simple plaisir d’exister, faisant de son mieux dans une mise à jour.
Le corps est fait de plein, il est fait de vide. Le vide permet, le plein définit. Chaque chose à sa place, doucement. Et dans ce jeu subtile d’ouverture et de fermeture, un mouvement éternel s’annonce.

Ainsi, on s’aperçoit que la plus grande fermeté de structure provient d’un mouvement fluide et clair. Que la fluidité pure repose sur un rythme défini. On comprend que la croissance provient d’une progressive lumière instaurée au cœur même de la matière. On s’aperçoit que l’Intelligence réside au cœur même de la géométrie et du mouvement.

C’est dans cette rencontre chaque jour renouvelée, que réside peut être le cœur de ma pratique et c’est ainsi, sur le ton d’une démarche également philosophique, que je voulais aujourd’hui la présenter, pour la partager.

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